Après la découverte du Spaycific’Zoo dans notre premier numéro, nous continuons notre périple vers le BioParc de Doué-la-fontaine (49). S’il est des parcs riches en histoire, c’est bien celui-là. L’ouvrage publié à l’occasion du cinquantenaire du parc a été d’une aide précieuse. Récits, anecdotes, journaux d’archives, c’est une mine d’or sur l’évolution du parc certes mais aussi des mentalités depuis les années 60 jusqu’à nos jours.
Plongez dans cette aventure au cœur des anciennes carrières de faluns, formées il y a près de 10 millions d’années pendant l’ère du Miocène. La carrière de Louis Gay allait rompre avec la tradition familiale de la restauration pour vivre ses rêves d’aventures.

Le parc BioParc

  • Implantation

Le parc zoologique de Soulanger, avant de devenir le BioParc, a ouvert ses portes le jour de la fête nationale de 1961 après une bonne année de travaux. Le site ayant perdu de son intérêt lors de la 1ère Guerre Mondiale de 1914, les fours à chaux qui le composent s’endormirent à jamais. Ce n’est qu’un peu plus d’un demi-siècle plus tard que Louis Gay, aidé des jeunes du village, pu redécouvrir les splendeurs de ce site verdoyant. Les falaises recouvertes de lierre et de liane offrent un spectacle unique. Aujourd’hui, le BioParc couvre une surface d’environ 14 hectares.

  • La philosophie

Au fil des générations, le parc s’est considérablement transformé, chaque membre de la famille apportant sa touche. Au commencement, le parc servait de refuge dont beaucoup de chiens abandonnés par leur maître. Plus tard, il participera à la création d’une structure dédiée : « Les Amis des bêtes ».

La réglementation sur les animaux sauvages au démarrage était inexistante. Un brin de débrouillardise, un soupçon de persévérance ont permis de créer l’engouement autour de ce parc. Lorsque les années 75 ont commencées à pointer du doigt les conditions de vie des animaux de zoos et leur utilité toute relative dans l’écosystème, Pierre, le fil aîné de Louis Gay, a repensé le parc. Les lions ont quitté leur cage pour un enclos de 1000 m2, les chacals et hyènes emboîtèrent le pas peu après. La prise de conscience était faite et le résultat ne tardât pas à se voir : les animaux retrouvèrent leur comportement naturel. C’est dans cet optique que l’entreprise évolue et prospère aujourd’hui.

De nos jours, il n’est plus possible d’aller ponctionner la nature d’animaux. Un régulateur par espèce au niveau mondial permet de coordonner les parcs entre eux afin d’effectuer les transferts d’animaux en vue de leur reproduction ou pas.

Au fil des voyages, que ce soit Louis ou son fils Pierre, ils avaient à cœur de voir et de comprendre comment l’animal évolue en milieu naturel. Il ne restait plus qu’à reproduire ensuite ce qu’ils avaient vu. C’est d’ailleurs pour cela que vous ne verrez pas d’éléphant. Parcourant plusieurs dizaines de kilomètres de marche par jour, le site n’est pas adapté à leurs besoins.
Ils ont parcouru de nombreux zoos pour étudier et comprendre non seulement la façon d’adapter l’environnement aux animaux mais aussi pour voir au-delà du rôle de distraction du public. Le zoo des minières devait avoir un rôle dans la conversation des espèces animales sauvages en œuvrant pour leur réintroduction en milieu naturel. Leur travail a permis d’éviter l’extinction de certaines espèces. Aujourd’hui, le zoo participe à plus de 30 plans de conservation au travers du programme de conservation des espèces menacées (EEP).

  • Les activités et animations

Au cours de notre journée, nous avons pu faire toutes les animations, de la Grande Volière au goûter des Girafes. Les soigneurs nous présentent leur travail d’un côté et les différents animaux par leur petit nom de l’autre. Une anecdote par-ci, une autre par-là, chaque animal est unique, avec son propre comportement.

La curée des vautours est impressionnante car les animaux évoluent librement dans l’amphithéâtre creusé dans le sol avec ses 43 000m3 de retiré. Les vautours fauves n’ont pas peur des visiteurs curieux et s’approchent, d’eux-mêmes, parfois au plus près. L’organisation et le partage du repas inter-espèce se régit naturellement. En effet, les différences morphologiques entre ces espèces les conditionnent à une alimentation précise sur le cadavre.
Les girafes, quant à elles, dans leur grande carrière, sont plus capricieuses. Cependant, deux d’entre elles avaient visiblement une envie irrésistible de venir goûter les feuillages apportés pour l’occasion par les soigneurs.

Il serait trop long de vous décrire toutes les animations et il faut bien garder un peu de surprise.

  • La boutique

Un parc animalier n’est rien sans sa boutique de souvenirs. Et pour les amateurs, vous n’allez pas être déçus. Le cadre en lui-même attire l’attention. Le choix est vaste et de qualité. Faites vous plaisir, c’est pour la bonne cause.

  • La restauration

Nous n’avons pu tester que le restaurant principal. Il faisait encore un peu frais pour manger sur la terrasse qui surplombe le parc des girafes, justement. Nul doute qu’en été, c’est un emplacement de choix.

Avec une « pissée de girafe » en apéritif maison, le buffet à volonté nous permet de tester une cuisine maison faite à partir de produits locaux sains.
Le décors fascine, que ce soit par la grandeur du squelette de girafe à l’entrée, les peintures rupestres ou les pièces de bois. Jusque dans les toilettes, tout est pensé pour que le dépaysement soit le plus total.

Les animaux

Les premiers animaux « exotiques » furent des animaux sauvages locaux blessés ou des animaux de cirque mis au rebut. Asma, la lionne fit parti des premiers pensionnaires et des plus emblématiques.

Toutes les espèces des pensionnaires sont présentées sur leur site avec leur niveau d’échelle de menace de la biodiversité.

  • Les oiseaux

Les vautours sont ceux qui m’ont le plus marqué de part leur taille mais aussi leur proximité avec les visiteurs que nous étions. Cela ne les empêche pas pour autant de retrouver leur liberté dans la nature via le programme de réintroduction de l’espèce. C’est un animal méconnu, souvent mal-aimé et pourtant si fascinant.

Je ne sais pas si j’ai pu voir toutes les espèces tellement il y en a qui ont volées au-dessus de nous. Mais une chose est sûre, la volière européenne est nettement moins colorée que la volière sud-américaine avec leurs aras multicolores ou l’ibis rouge.

  • La mini ferme

La mini ferme est un lien de convivialité important dans un parc zoologique. C’est souvent l’un des endroits où il est le plus facile d’approcher les animaux et de pouvoir les caresser sans risque. C’est une recette qui ravit toujours autant petits et grands.
Elle pourrait être améliorée pour être mise davantage en valeur selon moi.
Pour les possesseurs de nordiques que nous sommes, la cohabitation des animaux de ferme peut être difficile voir impossible. Alors oui, des exceptions existent comme mon bouc, Ice Cream Sandwich qui est tombé amoureux de mes 2 chiennes et qui les suit partout en liberté. À chacun de prendre le risque mais d’en assumer les conséquences.

  • Les reptiles

Les reptiles sont peu représentés avec seulement 6 espèces. Cela avait pourtant bien commencé avec le Safari Serpents, au début des années 70, qui attirait pourtant un public important, il finira par fermer ses portes 6 ans plus tard.

  • Les loups à crinière

Les loups à crinières sont moins populaires que les loups « traditionnels ». Avec leurs grandes pattes, leur robe fauve, leurs grandes oreilles, on pourrait davantage les croire apparentés au renard mais il n’en est rien.

Malgré ses longues pattes, ce n’est pas un coureur de vitesse né. Par-contre, ses oreilles sont pour le moins très efficaces lorsqu’il s’agit de détecter des petits mammifères pour son repas.

Si Wikipédia ne classifie pas pour autant le loup à crinière comme particulièrement en danger, il admet tout de même une certaine préoccupation.

C’est un de mes seuls regrets car j’ai trouvé leur parc un peu petit et avec un seul individu de vue. Paris ne s’est pas fait en un jour, le BioParc non plus. Tout au long de son histoire, des parcs ont été fait et refaits. Des animaux déplacés comme l’île aux atèles qui ont laissé place aux loutres. Le site est en constante évolution. Gageons que l’extension en cours de travaux permette de leur offrir un cadre de vie plus vaste.

  • Les autres mammifères

Des singes aux léopards en passant par les si jolis pandas roux, nul doute que chacun y trouvera son animal fétiche.

Les panthères des neiges ont été difficile à apercevoir. Comme il faisait beau, c’était tellement mieux d’aller se planter tout en haut de leur perchoir.

Malgré le beau soleil et une température agréable, les tatous n’étaient pas enclins non plus à montrer le bout de leur museau.

  • La reproduction

L’environnement est propice à de nombreux pensionnaires puisque beaucoup arrivent à se reproduire en captivité. Oiseaux, girafe, lémuriens… La nature arrive à suivre son cours.
Pourtant, malgré les caprices de Dame Nature, certaines actions « humaines » de biberonnage ne sont pas effectuées pour laisser la sélection naturelle se faire d’elle-même. N’oublions pas qu’une partie des bébés rentre dans un programme de réintroduction en milieu naturel. De ce fait, un animal trop humanisé ne saura pas survivre en milieu sauvage ni assurer l’éducation de ses progénitures.

Tout l’historique des naissances est répertorié sur leur site.

Le mot de la fin

Comme dans la plupart des zoos, de nombreux animaux présents sont en danger d’extinction par notre action, directe ou indirecte, par nos choix de vie.
Le temps où les parcs zoologiques pouvaient ponctionner des animaux dans la nature, pensant celle-ci infinie, est révolu depuis bien des années.
Il est de notre devoir à tous de se sentir concerné.

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Categories: Mode de vie

Vincent Duvernet

Passionné d'informatique, d'électronique et d'animaux. J'expérimente des projets personnels alliant ces 3 domaines. J'ai passé plusieurs formations en génétique pour étendre mes compétences.

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