Je l’admets sans conteste, je pompe largement un célèbre film, mais c’est pour la bonne cause : le husky.
Il m’est venu l’idée saugrenue de vous parler un peu de moi et surtout, surtout de mes liens avec le husky. Tout a commencé en pleine nuit, j’étais perdue dans la nuit noire et ma voiture en panne… Mais qu’est-ce que je raconte ? Un peu de sérieux.
Mon amour du husky n’a pas commencé comme ça, d’abord parce que je suis « vieille » et que dans mes jeunes années, de huskys, de chiens nordiques, je n’avais point entendu parler.
Le premier animal canin sur lesquels mes yeux se sont posés et par lequel j’ai toute de suite été fascinée c’est … le loup ! Je ne pense pas me tromper en imaginant que vous avez eu ce même coup de cœur en voyant au travers d’une image, d’un reportage, leur allure racée, l’intelligence au fond de leur regard, et peut-être même une pointe de tendresse.
Forcément, avec une maman qui n’aimait que les chats, avoir un chien s’avérait compliqué, alors un loup… et puis ils sont plus heureux et majestueux sans nous, non ?
Les premiers chiens qui m’ont émus et celui dont j’ai hérité… eh ouais.
Dans mes chiens préférés, il y avait :
- le basset hound
- le berger allemand (bah à l’époque c’est celui dont la morphologie se rapprochait le plus du loup).
Malheureusement, j’avais 8 ou 9 ans, une maman qui… oui je vous l’ai déjà dit, je sais. Donc elle se voyait déjà, non pas en haut de l’affiche mais à gérer un chien d’une certaine taille, dont le caractère ne serait pas plus commode que le mien et qu’il faudrait emmener en vacances… Pour moi, elle n’avait pas le choix.
Le chien dont j’ai hérité
Du coup, j’ai du me contenter d’un caniche. Peut-être même qu’elle n’était pas tout à fait caniche, mais cela n’a guère d’importance. Orline était une chienne sympathique. Et soit je n’étais pas assez mature (nos « momans » ont toujours raison), soit ce n’était pas le type de chien qui me convenait.
Puis un merveilleux jour des années 80 et des brouettes, peut-être bien 88, je suis tombée sur une photo de ça : .
Coup de cœur, achat compulsif de livres, magazine sur le huskys, le samoyède, le malamute. Et puis non. Définitivement le husky. La pas sportive que je suis du tout s’inventait un attelage de 10 chiens parcourant des steppes enneigés… Bon, je suis aussi tombée sur des ouvrages tellement techniques sur la génétique (n’est-ce pas Vincent ?) que je les ai lâché pour des chapitres plus palpitants sur les couleurs, le caractère, les sports… Oui les questions principales c’étaient :
- « Comment trouver un sport qui nous convienne à tous les deux ? »
- « Comment le rendre heureux s’il est seul et sans autres congénères ? »
- « Comment convaincre maman et son chéri de l’accepter sous leur toit ? «
Parce que déjà, à l’époque, le husky n’avait guère bonne réputation sur sa propension a dévaster un intérieur en 5 minutes chrono d’ennui…
Quand je craque, je craque !
Vive la liberté, on quitte le giron familiale, on s’installe en couple et votre chéri fait l’erreur de vous laisser aller, seule, dans le grand Paris à une expo canine. Non mais, il était fou à l’époque ou quoi ?
Je fais le tour des allées consciencieusement mais je n’ai d’yeux que pour une race. je fais fi des conseils déjà lu dans 10 000 ouvrages et je croise Inuit. Mon bel Inuit. Sa robe grisée, ses yeux vairons, je craque. J’ai beau voir qu’il vient sans doute des pays de l’Est, qu’il n’est sans doute qu’à peine sevré : je fond. Mais ne fondons pas bêtement, je fais les quelques tests d’obéissances, conseillés dans les ouvrages de l’époque pour ne pas me retrouver avec un « dominant de la mort »… J’ai beau voir que je ne l’intéresse pas plus que ça, je fonds. C’est un Christophe Colomb dans l’âme. Il furète et passé certains tests, il essaie déjà de visiter le monde. Je repars, je reviens, j’ai pas l’argent. Paiement en plusieurs fois… Oh et puis zut !
Me voilà embarquée pour un moment avec ce bout d’amour. On prend le métro et le bus, les gens ne râlent pas et s’extasient devant ces beaux yeux vairons, son pelage encore clair où seuls les touches de gris dessinent son corps comme un magnifique tatouage. Il est sage (ça ne va pas durer, faut pas déco…), attentif et pas peureux pour deux sous. Je suis fière tout en ayant la peur au ventre : « Que va dire chéri ? », « Que va dire maman ? »…
Et vous, dites-moi comment vous est venu le coup de cœur pour le husky ? Etiez-vous aussi amoureux des loups, avant de sauter le pas ? Avez-vous lu, compulsez, consultez des milliers d’ouvrages, de sites web avant de mettre vos pieds dans le plat ?
8 Comments
morgane · 22 août 2018 at 18 h 04 min
hello,
alors moi je me relis pour la 3 eme fois les épisodes de cette série que je trouve super ! je ne m’en lasse pas. j’en profite pour laisser mon commentaire ^^
Pour ma part : comment j en suis arrivée a avoir du « loup domestique » chez moi? Faut dire que je n’ai jamais vraiment eu de coup de coeur pour cette race mais au contraire de la crainte.
Petite ma grand mère comme beaucoup d’autres grand mères sans doute, me faisait croire que si je n’étais pas sage, le loup viendrait me manger …
Et forcément, je n’étais jamais vraiment sage, donc j’avais une peur bleue de tout ce qui pouvait etre lupoide!
Plus tard nous avons eu un sibérien comme voisin. Il vivait avec son vieux maitre et comme nous étions en montagne, il avait le loisir de partir faire ses rondes sur son « territoire » la journée. Autant vous dire que c’était du chien heureux avec toutes ces dizaines de kilometres à parcourir …
Mauvaise pioche, ca confirmait donc la thèse de ma grand mère …
Ce n’est que plus tard que j’ai decidé de partir sur du « yousky ».
A la base je tenais à offrir un chien à mon mari … Ce chien devait etre sportif, et capable de le suivre dans toutes ses aventures en montagne!!!
Après des mois de renseignements … Non quelques heures en faites, on s’est lancé !
et 4 ans plus tard : nous voici avec une meute de 4! Petite meute mais elle fait notre bonheur <3
au plaisir de lire l'épisode 8 !
Magali Laguillaumie · 23 août 2018 at 23 h 03 min
Bonsoir Morgane,
Merci pour votre retour sur ce qu’a été ma merveilleuse vie avec mes huskys. L’épisode 8 arrive bientôt. C’est amusant car moi, c’était mon grand-père, qui prétendait qu’il y avait des loups dans la cave, et qui nous mangeraient bien évidemment ! C’était par contre pour nous protéger, la cave possédant deux puits, dont un qui n’était pas entouré de garde-fou. Du coup, je pense que c’était un loup bien plus sympathique que celui de votre grand-mère. Vous connaissez des enfants sages ? C’est comme un chiot qui ne ferait pas de bêtises, une utopie, :). Un beau cadeau que vous avez fait à votre époux et à vous-même en surmontant cette peur enfantine. Je n’ai malheureusement eu mes huskys que l’un après l’autre, j’aurai adoré n’en avoir que deux ensemble, ou trois, ou quatre, lol. Mais mon époux n’a jamais eu la passion des chiens et encore moins du nordique, qui sait peut-être qu’au fond, il a encore peur du loup ? Je vous remercie de votre témoignage sur comment on tombe dans les griffes du loup… non pardon, du husky et vous dit à bientôt pour le 8 ème épisode de la saga. 🙂
Emma · 15 août 2018 at 15 h 10 min
Pour moi qui suis une amoureuse inconditionnelle des chiens (des animaux en général, mais je ne vais pas extrapoler sur ton très bel article…) J’ai partagé mon enfance avec un Berger allemand, dont je ne suis toujours pas consolée. Aujourd’hui je suis maman et ma progéniture réclame un chien. Normal ! Le Husky a été envisagé…. Je sais que ce sera le bon choix. Et je saurai où venir puiser conseils et histoires précieuses pour créer le lien
Merci Magali pour ce partage.
Vincent Duvernet · 16 août 2018 at 18 h 53 min
Merci 🙂 Notre rédactrice a encore quelques bons crus sous sa plume qui vont arriver petit à petit.
Ce qui est sûr c’est que le husky va contraster avec le BA tellement ce sont des races différentes.
Au plaisir de se rencontrer IRL ou sur 1001 nordiques.
Vincent
Bouthors · 26 mai 2018 at 22 h 49 min
Très joli article, pour ma part une réflexion de 3 ans avant de prendre un chien et j ai rajouté 2 ans avant de choisir la race. Ma fille n avait que 2 ans je voulais un chien avec des grosses papates et qui vive assez longtemps pour grandir auprès de la fille. Il est vrai que j aime les loups, leur caractère, leur authenticité… Alors j ai pensé au loup tchèque…puis je me suis renseignée et oulala difficile à gérer, puis au Patou mais la longévité est courte puis le Husky une âme libre un grand cœur et têtu ( comme moi).
Bon après je ne voulais pas qu’il vienne d un élevage où il y a différentes races, donc 3 heures de route pour aller à barcelonette et la prendre, mon petit amour m a fait passé de drôles de moments, parfois difficile, la vie est aléatoire, mais je me suis toujours battue pour retravailler ce qui n allait pas (chez moi car le Husky nous fait effet miroir). Je pense qu’il faut être cool et carré pour avoir un Husky, leur faire confiance est essentiel aussi. Nous l avons appelé Jaïka qui veut dire longue vie en Inuit.
Vincent Duvernet · 26 mai 2018 at 23 h 44 min
C’est dommage que ces histoires ne soient pas plus partagées. Chaque famille a son propre vécu, ses propres peines, ses propres expériences qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Le husky est une race magnifique qui demande une éducation à la fois ferme et cool. On dit souvent qu’un husky s’élève comme on le ferait pour un enfant. Entre phases d’éducation, d’observation, de test, de complicité, ce long puzzle de la vie en fait ce côté passionnant.
Pour le coup, on pourrait mettre en place une catégorie « Un jour, une histoire » justement pour laisser la parole à nos membres.
Tu veux faire le premier volume ?
Magali Laguillaumie · 27 mai 2018 at 10 h 46 min
Merci de votre retour d’expérience de vie avec le Husky. J’approuve complètement le côté « grosses papates » que j’adore également chez le husky. Cet aspect de leur morphologie nous rassure t’il sur leur force, leur équilibre ou est-ce juste cet ensemble qui équilibre leur allure ? Je reste persuadée que quelque soit la race que nous choisissons au final, un minimum de réflexion est nécessaire. Pour les nordiques, cela me paraît indispensable. Les huskys ont une âme, oui, libre, indépendante, un cœur immense et sont réputés têtus. Régulièrement, ils nous remettent en question. La vie avec un husky c’est un apprentissage de tous les jours, au moins jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge adulte. Votre témoignage me touche beaucoup, il mériterait, comme le souligne Vincent, un espace pour lui seul.
Des chaussures pour mon chien ! Non mais, vous êtes sérieux ? - 1001 nordiques · 8 janvier 2021 at 12 h 33 min
[…] fille me rappelait il y a peu que j’avais oublié des passages de mes aventures avec Inuit dans « Va le prendre ! Quoi donc ? Le dernier chien de ta vie ! ». C’est en rédigeant cet article que je me souviens d’une vilaine coupure subie par Inuit, à […]