La question du husky en appartement est assez récurrente. Entre expérience personnelle, mythes et réalités, je vais vous raconter l’histoire de J’Sirène de Dan Jourdain, ma première chienne, adoptée en 2003 à l’âge de 8 ans en élevage alors que j’étais parti adopter un chiot initialement. Elle est aussi ma première expérience canine d’une longue série et qui allait guider les années suivantes. Sirène était une chienne précieuse et comédienne qui nous a quitté il y a déjà quelques années. Elle n’aimait pas la pluie et inventait toujours un stratagème pour ne pas rester en parc ou pour ne marcher que sur les parties dures de son espace extérieur afin de ne pas être salie. Le cinéma allant jusqu’à faire semblant de boiter pour être rentrée au chaud dans la maison pour ensuite gambader tranquillement à l’intérieur comme si de rien n’était.
Lorsqu’elle est rentrée dans ma vie, j’alternais entre 2 logements. Un petit studio de 18 m2 dans le XVème arrondissement de Paris et une petite copropriété en Seine et Marne. Cette dernière offrait une surface habitable un peu plus grande (62 m2) et un petit jardin d’un peu plus de 200 m2 avec un parc à 50m. Sans être strictement opposés, les 2 logements étaient déjà assez antinomiques. 3 ans après, j’ai plié bagage pour la Basse-Normandie dans une maison qui fera, une fois restaurée un peu moins de 250 m2 sur un terrain d’environ 2000 m2 perdu au milieu de la pampa. À cette époque, je faisais des allers-retours sur la région parisienne de façon très régulière.
Arrivé à ce stade, on peut dire qu’à l’aube de ses 12 bougies, ma chienne avait vu un panel de modes d’habitation corrects. Bien sûr, on pourrait rajouter le bivouac, le tipi et le camion pour parfaire le tour mais cela ne doit pas concerner la majorité. Donc, à ce stade, on pourrait penser que l’appel de la nature et de ses espaces eusse été le mode de vie vers lequel elle se serait tournée tout naturellement et pourtant, il n’en est rien. Madame aimait la ville. Pourquoi me direz-vous ? C’est une question de logique et presque de bon sens de son point de vue. La ville, ce n’est pas ‘que’ la pollution, c’est un mélange d’odeurs nombreuses et variées d’une capitale cosmopolite. Ce dédale de rues qui s’entrecroisent sont tout autant de chemins de promenade possibles, créant ainsi une variété infinie de parcours. Chaque balade était unique et elle aimait ça la bourrique. A partir de là, que ce soit le jardin, aussi grand soit-il, ou le parc duquel le tour ne peut se faire que dans 2 sens, cette répétitivité ne lui convenait absolument pas.
L’extérieur étant réglé, on pourrait croire aussi que la proxémie créée par ce petit appartement lui aurait déplu mais cela eût été une grosse erreur aussi. Être tout le temps collé à son maître quoiqu’il fasse était un doux rêve éveillé pour elle (et pour moi aussi). Même si elle ne restait pas toute la nuit sur le lit, elle n’était jamais loin.
Au final, le husky au quotidien n’a pas tant besoin d’espace (sauf pour explorer) mais davantage de présence. A quoi lui servirait d’avoir 2 000 hectares si c’est pour être seul ? Autant n’avoir que 2 m2 mais être avec son maître en toute circonstance.
Bien sûr, chaque chien est unique et on ne peut pas en tirer forcément des généralités car, Sirène était adulte et déjà éduquée mais cela vous montre que cette solution est possible. Il n’y a aucun mal à vivre en appartement avec son husky du moment que son maître lui consacre du temps.
3 Comments
Laurie · 16 juillet 2017 at 21 h 11 min
Très bon texte! Je suis en appartement avec ma husky, et elle n’a vraiment pas l’air malheureuse! Je sort souvent faire des balades et à l’intérieur elle est toujours couchée près de moi!!!
Vincent Duvernet · 3 septembre 2017 at 22 h 54 min
C’est tout à fait cela. Merci de faire partager ce retour d’expérience.