La Lekkarod est une course de chiens de traîneaux organisée par une équipe de bénévoles passionnés. Elle se déroulera du 14 au 22 mars 2018.
Pour cette troisième édition, les organisateurs ne reculent devant rien et ont balisé un parcours de 9 étapes sur 326 km dans les paysages magnifiques de la Savoie, pour accueillir des attelages nationaux et internationaux, plus de 10 pays sont ainsi représentés.
Mais pourquoi Lekkarod ?
Je suis certaine, si vous êtes passionnés de Nordiques et de huskys que vous comprenez que le « rod » est un hommage plein et entier à la célèbre Idatarod, de son vrai nom l’Iditarod Trail Sled Dog Race.
Mais pourquoi « Lekka » me direz-vous ? Tout simplement parce que c’est le mot chien en patois savoyard. Ainsi, nos passionnés rendent-ils hommage en un seul mot à ce qui leur tient à cœur et ils ont même leurs mascottes.
Fort de ses 50 passionnés bénévoles, cette troisième édition verra concourir des pools (ou attelages) de 12 et 6 chiens.
Conçue par leurs organisateurs dans le respect du chien, de l’homme et de la nature, vous pourrez soutenir les équipes de mushers, handlers et les toutous sur leur site durant toute la durée de la course.
Les attelages
Pas moins de 30 sélectionnés pour concourir à la Lekkarod, les attelages sont composés des mushers (issu du mot français « marche »), un ou deux handler (il s’occupe des chiens avant et après la course, participe à leur éducation et leur entraînement, un vrai touche à tout…), les chiens et bien évidemment un traîneau.
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Le musher : c’est un être à part, mordu par la race des nordiques et par la neige, il commence souvent avec un chien, pour finir avec une meute et un traîneau. Il doit bien connaître ses chiens, leur histoire, pour travailler en symbiose avec eux.
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- Le handler : un peu moins fou que le musher, il a sans doute été mordu moins profondément, il est la cheville ouvrière du musher in et out course. Il participe au bien être des sportifs deux et quatre pattes, en particulier pendant la période des courses.
- Les chiens : Tout ce qui compte c’est courir, de préférence devant l’attelage qu’ils précèdent (je l’ai vécu en course à vélo, alors, j’imagine avec 6 chiens…), il faut donc savoir manier leur tempérament afin qu’ils ne s’épuisent pas durant la course.
- Le traîneau : à ce stade, je n’ai aucune indication sur le degré de folie de ce dernier. Par contre, il doit être équipé d’une ancre : sauf si vous avez envie de courir derrière 10 chiens en folie, (sachez toutefois que vous ne gagnerez pas la course de cette manière), elle est obligatoire et nécessaire. Dans la plupart des courses en France, l’attelage est composé de simple ou double file, l’arc de cercle ne se prêtant pas vraiment à notre géographie.
La Lekkarod, une course qui a du cœur.
Comme leurs prédécesseurs, les organisateurs de la Lekkarod ont du cœur, ils participent à l’action KDOG lancé par l’institut CURIE, « une jonquille pour curie ». Une équipe pluridisciplinaire de l’institut CURIE œuvre dans le cadre de KDOG à mettre les capacités olfactives du chien au service du dépistage du cancer. Une méthode non invasive, peu onéreuse qui permettra un dépistage aux premiers stades de la maladie.
L’édition 2018 de la Lekkarod permettra également de reverser des fonds à Mécenat Chirurgie Cardiaque afin d’opérer en France les enfants qui ne peuvent trouver nos infrastructures dans leur pays.
Quand on vous dit que les chiens ont du cœur, les bénévoles de la Lekkarod en ont aussi !
Les compétitions
Il y a la Lekkarod qui se déroule du 14 au 22 mars 2018.
Le Trophée des Saisies, du 17 au 19 mars 2018 et le Trophée Bessans / Bonneval-sur-Arc, du 20 au 22 mars 2018 permettront aux mushers de se rôder pour pouvoir se confronter à la Lekkarod à l’avenir.
Pour participer à la Lekkarod, il vous faudra à présent attendre, mais vous pouvez les soutenir ainsi que toutes les compétitrices et tous les compétiteurs en lice en suivant la compétition sur leur site.
Et la bonne nouvelle, c’est que le club Lekkarod organisera en 2019 le championnat du monde, qui se déroulera pour la première fois en France. 200 attelages provenant de 25 pays seront présents pour cette compétition qui se déroulera les 1er, 2 et 3 février 2019 en Savoie.
Un peu d’histoire, les premières courses officielles de chiens de traîneau
Elles sont nées en 1907 à Nome, en hommage aux chercheurs d’or (eh oui, il n’y avait pas que les trappeurs qui utilisaient des chiens de traits) par la création du premier club de sport de traîneau, le Nome Kennel Club. De ce premier club naîtront deux règles qui ont toujours cours dans le règlement des courses actuelles :
- Les chiens doivent être marqués au départ afin d’éviter la fraude.
- Tous chiens attelés au départ doivent être présents à l’arrivée, attelés ou non attelés, bref, on n’abandonne pas un chien blessé.
On suppose qu’avant cette date, les propriétaires d’attelage devaient bien organiser des courses entre eux en petit comité, mais il n’en reste pas de trace.
La ville de Nome et les attelages de chien retiendront encore l’attention du public, en 1925. 20 mushers et leurs attelages se relaieront pour sauver la ville et ses habitants d’une épidémie foudroyante de Diphtérie. Pulvérisant les records de vitesse pour apporter le précieux sérum, ils parcourront ces 1084 kilomètres en une semaine au lieu d’un mois. Une course jour et nuit qui rendra célèbre quelques-uns d’entre eux ainsi que Balto. (trouver l’image de la statue).
Cette statue est consacrée à l’esprit invincible des chiens de traîneau qui ont transmis par relais l’antitoxine sur 600 miles de glace rugueuse, à travers les eaux déloyales, par les tempêtes de neige arctique de Nenana au soulagement de Nome en détresse pendant l’hiver de 1925.
En 1975, la course rendant hommage à ses héros du traîneau est née : l’’Iditarod Trail Sled Dog Race.
Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire des chiens de traîneau et des courses, je vous conseille de visiter le site de chiens et traîneaux magazine.
Et vous, avez-vous déjà participé à une compétition avec vos loulous ? Quels souvenirs gardez-vous de cette aventure ?
Je remercie Lekkarod pour toutes les informations qu'ils m'ont fournies pour la réalisation de cet article ainsi que Olivier Le Breton et les Nordiques de Champsaur pour leurs images des loulous en pleine action.
3 Comments
Magali Laguillaumie · 22 février 2018 at 8 h 50 min
Bonsoir, je vous prie de m’excuser pour cela, j’ai du mal m’exprimer lors de notre échange. Je vais corriger sur les images et dans les remerciements de ce pas.
Le breton · 21 février 2018 at 21 h 06 min
Bonsoir
Je viens de voir vôtres article et vous remercier mes collègues pour les photos mais jamais la bonne personne car vous utilisez des photos de mes loulous
Vincent Duvernet · 21 février 2018 at 23 h 24 min
Bonsoir, mille excuse pour cette erreur. Je vois avec la rédactrice pour modifier cela au plus vite.